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L'Histoire de la "Machine à écrire" par Jacques Gervis, mécascriptophile.

Dernière mise à jour : 28 oct. 2020

La machine à écrire est entrée dans ma vie dès ma jeunesse. C'est en effet dès l'âge de 16 ans que j'ai pris mes premiers cours (du soir) de sténo-dactylo. C'était à l'époque ce que diraient les jeunes de maintenant un bon plan car nous étions seulement 2 garçons pour 15 filles. C'est dans la foulée que j'ai acheté ma première machine à écrire : une Japy portable. J'ai ensuite suivie l'évolution de la machine à écrire en passant par l'électrique, puis l'électronique avec écran de visualisation des textes, pour arriver naturellement à l'ordinateur maintenant. Toute une vie d'écriture ponctuée par l'évolution des techniques et le progrès industriel en la matière.

C'est par hasard qu'au fil des ans, je me suis mis à collectionner les machines à écrire, d'abord grâce à l'évolution dans l'utilisation de nouvelles machines et ensuite par le fait que de nombreux amis m'en ont proposé... j'ai donc mis le doigt non pas dans l'engrenage mais on pourrait dire que je me suis pris les doigts dans les touches de mes différents claviers.

Je suis donc devenu mégascritophile (collectionneur de machines à écrire). J'en ai possédé une cinquantaine, diverses et variées.






Parmi celles-ci, j'en mets en exergue deux qui me tiennent particulièrement à cœur : la première, une Rooy portative ayant appartenu à mon beau-père qui était gendarme et la seconde d'Américan Foundation pour Overdeas Blind de Paris, un modèle en braille destiné donc aux aveugles. Je me dois également d'ajouter une machine à écrire OLYMPIA de fabrication allemande, avec clavier en couleurs dont les touches étaient vierges. Cette machine à écrire permettait aux dactylos d'apprendre la méthode des 10 doigts sans voir de lettres ou chiffres sur le clavier



Les grandes dates de la machine à écrire


1714 – 1er brevet accordé à l'Anglais Henry Mill

1780 – Description de la 1ère machine à écrire destinée aux aveugles qui consiste à écrire en relief en appuyant sur un papier fort avec un poinçon.

1839 – François-Pierre Foucault ami de Louis Braille invente une machine à écrire constituée d'un ensemble de leviers terminés par des poinçons gravés, et et actionnés par un ensemble de touches qui facilite les échanges par écrit entre les aveugles et leur famille.

1850 – Invention de la machine à écrire avec ruban encreur.

1873 – Remington, producteur d'armes, de matériel agricole et de machines à coudre produit en série et commercialise la machine à écrire Sholes et Glidden.

1870 – Mark Twain, séduit par le procédé, devient l'un des premiers écrivains à envoyer à son éditeur ses œuvres écrites avec une machine à écrire.

1914 – 1ère machine à écrire électrique.

1935 – 1ère petite machine à écrire portable Hermes-Baby.

1961 – IBM commercialise la machine à boule.

1976 – 1ère machine à écrire à “marguerite”.

1986 – 1ère machine électronique (Canon e 70) avec écran 1 à 3 lignes qui permet une correction immédiate.



HISTORIQUE DE LA MACHINE à ECRIRE

Paul-Louis Courier attribue à un mathématicien allemand , Kirkhausen, l'invention de l'appareil de tachytypie, consistant en une nouvelle presse mobile légère maniable et portative, qui permet d'« écrire comme on parle »1.

Avant 1827, Monsieur Conti a inventé le concept de Tachygraphe et de tachytype, (sans trouver l'argent pour le financer).

  • 1829 : The Typographer de l'Américain William Austin Burt, breveté le 23 juillet.

  • 1837 : Cembalo scrivano de l’italien Giuseppe Ravizza.

  • 1839 : François-Pierre Foucault, ami de Louis Braille invente une machine à écrire constituée d‘un ensemble de leviers terminés par des poinçons gravés et actionnés par un ensemble de touches, qui permet d’écrire en raphigraphie, un système typographique initialement inventé par Braille de reproduction en relief des lettres sur papier d’une façon lisible à la fois de façon tactile par les aveugles et de façon visuelle par les voyants non formés à l’alphabet Braille, ce qui facilite les échanges par écrit entre les aveugles et leur famille.

  • 1850: invention de la machine à écrire avec ruban encreur par Oliver T Eddy. Baltimore

  • 1867 : Mise au point par Christopher Latham Sholes - un imprimeur – d'un prototype artisanal qui sera ultérieurement produit en série et commercialisé par la firme « Remington ».

  • 1865 : Skrivekügel du Danois Rasmus Malling-Hansen.

  • 1870 : première machine , « The Writing Ball » de Rasmus Malling-Hansen.

  • Fin du xixe siècle, la machine à écrire Blickensderfer (en) utilise déjà le principe de la boule ou du cylindre tronqué, ce qui offre la possibilité de changer les polices. Néanmoins, malgré un succès initial de la Blickensderfer, celle-ci se fit détrôner par d'autres types, notamment la Remington ;

  • 1873 : Remington, « The typewriter » jusque là producteur d'armes, de matériel agricole et de machines à coudre, produit en série et commercialise la machine à écrire de C. L. Sholes (modèle dit Machine à écrire Sholes et Glidden).

  • Dans les années 1870, Mark Twain est séduit par le procédé et devient l'un des premiers écrivains à soumettre à son éditeur ses œuvres écrites avec une machine à écrire (La Vie sur le Mississippi et Les Aventures de Tom Sawyer).

  • 1874 : le téléscripteur d'Émile Baudot.

  • 1914 : première machine électrique.

  • 1935 : la petite machine portable, l’« Hermes-Baby ».

  • 1961 : la « machine à boule » d'IBM (sous le nom d'IBM Selectric typewriter) reprend un dispositif ancien (autrefois mis en œuvre par la Machine « Blickensderfer » en fin xixe siècle) pour réintroduire la possibilité de changer rapidement la fonte de caractères.

  • 1976 : la machine à marguerite.

  • 1977 : Olympia crée une nouvelle machine à écrire portative.

  • 1986 : Machine à écrire électronique avec écran 1 à 3 lignes avec les CANON e70. Cette mémoire permet des corrections immédiates.

  • 1992 : Première machine à écrire avec grand écran créée par Powerbook 145.

  • 2011 : Fermeture de la dernière fabrique à machines à écrire (Godrej & Boyce, Mumbai, Inde).

La machine à écrire a ainsi été supplantée par le clavier d'ordinateur et les traitements de texte.(Jacques Gervis, septembre 2014 – Source Wikipédia )

Machines à écrire JAPY

JAPY est la principale marque française de machines à écrire.

La société JAPY fut fondée en 1777 par Frédéric Japy près de Montbéliard dans le département du Doubs dont il était originaire. A cette époque la société fabriquait des mouvements de montres. Japy est passée à la fabrication de pendules et s'est ensuite diversifiée dans l'outillage : moteurs, pièces de vélo, luminaires, meubles de jardin, pompes, moulins à café. A la fin du 19e siècle, 5 000 ouvriers travaillaient dans les usines Japy. C'était l'âge d'or. La famille Japy s'est alors fait construire 13 châteaux sur Beaucourt (Territoire de Belfort) et Dasle (Doubs).

En 1910, Japy se lance dans la fabrication de machines à écrire. Au fil des décennies, de très nombreux modèles sortent de ses usines, en particulier des machines portables qui lui permet de concurrencer la multitude de marques proposée sur le marché français.

Mais au cours du XXe siècle, de nombreuses querelles intestines apparaissent au sein de la famille Japy : problèmes de successions, rivalités entre les descendants. Toutes ces querelles font péricliter la société Japy qui est mise en liquidation judiciaire en 1979.

Les machines à écrire ROOY

Championne de l'extra plat, la machine à écrire de la marque allemande Rooy a été déclarée la « plus petite du monde ». Certes, Rooy a fabriqué des machines classiques mais elle s'est vraiment démarquée par ses extra-plates. Guères plus épaisses qu'une boîte d'alumettes de ménage. (Source Pierre Marandet)

L'extra-plate Rooy mesurait 4 cm d'épaisseur et en position travail 8 cm de hauteur. La particularité de cette machine était qu'elle se basculait et restait indissociable de son couvercle. (Sources Ph. Campiche)

L'extra-plate Rooy a été beaucoup vendue aux gendarmes , surtout dans les années 1950, car son poids et son encombrement leur permettaient de les mettre dans la sacoche de leur mobylette pour prendre les dépositions à domicile. Le machine Rooy que je présente à Ker Joseph était celle de mon beau-père, un ancien gendarme des années 1950.

Dans les années 1960, les gendarmes qui rappelons-le achetaient leur machine à écrire sont passés à la marque Japy qui leur accordait 30% de réduction (D'après les témoignages de plusieurs anciens gendarmes).

TRIUMPH

La marque allemande TRIUMPH a été créée en 1896 à Nuremberg. Rachetée par Grundig en 1957, elle s'associe l'année suivante à l'Allemand ADLER, de Francfort, qui fabriquait aux USA des machines à écrire sous la marque WELLINGTON depuis 1892.

En 1968, Triumph se hisse au 5ème rang mondial des constructeurs de machines à écrire. En 1969, Grundig s'oriente vers la fabrication de téléviseurs etcède la marque Triump à l'Américain Litton. En 1971, Litton s'oriente vers la fabrication d'ordinateurs et vend alors la marque Triump à OLIVETTI.

Chronologie de la marque TRIUMPH :

  • 1896 : Création de la marque Triumph.

  • 1958 : Fusion avec Adler.

  • 1969 : Cédée à Litton (USA).

  • 1979 : Acquise par Volkswagen.

  • 1986 : Acquise par Olivetti. (Sources Internet-Wikipedia)

Marque CORONA

Fabriquées à l'origine aux USA, les machines à écrire CORONA sont mises sur le marché en 1914. Elles se distinguent par leur poids, 2 kg 600, grâce à l'utilisation de matériaux ultra-légers. Dès 1915, la marque sort un modèle dont le cylindre mesure 22 cm de longueur et il est innovant à l'époque : marge de ligne et levier de dégagement du chariot, de chaque côté.

Il me faut ajouter quelques marques comme : OLYMPIA (Allemagne) ou encore LAMBERT (Grande Bretagne).

CONCLUSION

J'ai la nostalgie de l'époque où j'entrais dans la salle de presse après les arrivées d'étapes du Tour de France où le brouhaha des journalistes tapant sur les claviers de machines à écrire est remplacé maintenant par le silence troublant des claviers d'ordinateurs.

Par cette présentation j'ai eu le plaisir de vous faire revivre cette période de la vie quand les dactylos étaient des « Stars ».

Réalisé grâce, aux recherches que j'ai effectuées en majeure partie sur : www.archivesnationales.culture.gouv.fr/camt/fr (Jacques Gervis - Septembre 2020)



SOUVENIR du DIMANCHE 26 OCTOBRE 1913. Voilà la secrétaire qui a gagné le concours des petites machines a écrire. elle arrive même a travailler dans une voiture en roulant!


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