La collection de Fouets à champagne de Guy Castel (La Mézière en Ille-et-Vilaine) se distingue par sa particularité car à chaque exposition, c'est une véritable découverte pour les visiteurs.
The Mosser, plus communément appelé fouet à champagne est un objet en bois, métal ou autre matière servant à faire monter le champagne dans les verres. C'est une marque déposée en 1909. On retrouvera imprimé sur les emballages "Chomette - Favor, 21 rue du Renard Paris". Société toujours présente dans l'annuaire téléphonique 1978.
Un objet très prisé.
Véritable spécialiste en matière de fouets à champagne laissons Guy Castel nous conter l'histoire de cet objet très prisé à l'époque de l'entre-deux-guerres, et de sa collection.
Une série de fouets à champagne, en provenance du Grand Hôtel de Dinard (dimension 130 mm pour une étoile à 5 branches de 25 mm) estampillée sur l'emballage de la tige : "The Mosser, Déposé Paris". La Côte d'Emeraude était très fréquentée à la Belle Epoque par les touristes Britanniques qui, dit-on, éventaient régulièrement leurs coupes de champagne.
Le Mosser, plus moderne, de l'entre-deux-guerres avait son étoile qui se dévissait pour faciliter le nettoyage. L'étoile (ou la pale) pouvait avoir un nombre variable de branches.
Les Mossers au nombre de 4 à 8 étaient, la plupart du temps, présentés sur des supports aux formes variées.
Du bois à la Bakélite.
On peut facilement imaginer que cette invention puise son origine dans le créole Lélé* (bwa-lélé), des îles (Martinique ou Guadeloupe) ou un mélangeur similaire, mais plus frêle (bâtonnet avec une terminaison à 5 branches), servait à touiller les cocktails locaux à base de Rhum depuis la nuit des temps. * En Créole, lélé signifie : touiller, mélanger, instrument de cuisine en bois.
Le nom cocktail est dit-on d'origine Anglo-saxone et viendrait de la panoplie de couleurs visible sur la queue du coq ou du faisan, rappelant le mariage de teintes du cocktail.
En bois, métal argenté, ivoire végétal (corozo du palmier) ou animal, et surtout en os, les fouets à champagne ont aussi été fabriqués en bakélite.
La bakélite est né en 1907. Elle a connu une grande vogue jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Elle était généralement de teinte foncée, verte ou marron.
Des exemplaires rares!
J'ai retrouvé, une série en plastique, au Lion d'Or de Liffré (35) dans les années 1980.
Quelques exemplaires sont à usage personnel (sous emballage ou coffret), de création de belle facture (Cartier) et de fabrication étrangère comme au Canada ou aux USA.
Comme dans toute collection, il y a des exemplaires peu fréquents ou rare, de forme peu commune, généralement sur de très beaux support conclut Guy Castel.
Un très grand merci au collectionneur macérien pour ce très bel exposé qui nous a permis de découvrir les particularités du fouet à champagne. Guy Castel nous a également communiqué une inscription relevée sur un Lélé : Duquesne (marque de rhum). Sur les tiges ou enveloppes de bâtonnet : The Mosser, Déposé, Paris; Déposé, Made in France "petit fouet à champagne"; champagne G Chauvet Frères, Reims; Negri-Pipoz, Paris-London; Chomette Favo 21 rue du Renard, Paris; Le Pétillant, fouet à champagne; Heidsiegk et Cie, Monopole
Sans Guy, peu de personnes connaîtraient l'existence des fouets à champagne avec toutes ses variétés d'où l'importance de montrer sa collection et surtout quand elle est présentée par un connaisseur.
Gilbert et Nadine Baudouin
J'avais vu la collection de Guy il y a quelques années mais nous n'avions pas tellement approfondi le sujet. Voici qui est fait. Merci pour les explications Guy.